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CRISE SANITAIRE 2020 : QUELS IMPACTS SUR L’ECONOMIE MONDIALE ET DANS LA CRYPTOSPHERE ?

L’ANALYSE ECO – CRYPTO

DU PREMIER SEMESTRE 2020

Éditée le 10 Août 2020

Présentation

      Au cours du premier semestre 2020, les économies du monde entier ont connu des bouleversements absolument historiques. Les craintes sanitaires et les décisions politiques enclenchées pour faire face à la crise du COVID-19 ont rapidement entrainé des réactions de panique sur les marchés financiers, et l’économie réelle a également été directement impactée. Une sérieuse récession économique est ainsi annoncée pour l’année 2020.

 

      Dans le but de mieux comprendre ce qu’il s’est passé et de vulgariser certains concepts économiques, monétaires, financiers et propres aux crypto-monnaies, RR Crypto propose son éclairage sur les répercussions économiques observées à l’échelle mondiale depuis le mois de mars dernier et leurs conséquences notables sur le marché des crypto-actifs. Notre équipe espère que cette synthèse permettra à tout un chacun de mieux saisir les enjeux rencontrés dans la cryptosphère, un écosystème qui est certes indépendant des marchés financiers conventionnels, mais qui reste nécessairement impacté par les réactions humaines et décisions institutionnelles dans une conjoncture économique mise à rude épreuve en 2020.

Enfin, nous émettrons dans cette étude quelques pronostics quant aux évolutions – plutôt positives - auxquelles nous nous attendons dans le secteur des crypto-monnaies dans les temps à venir.

N.B : Nous précisons que ce dossier constitue une analyse non exhaustive des évolutions conjoncturelles récentes. RR Crypto a réalisé ce travail en s’appuyant à la fois sur des sources externes provenant d’organisations internationales et de la presse nationale et internationale - que vous trouverez référencées - et sur des sources internes émanant des analyses et expériences de notre équipe de trading pour toutes les informations relatées au sujet du marché des crypto-actifs.

Ancre 1
Une crise économique mondiale sans précédent 

La crise sanitaire amorcée en ce début d’année 2020 et les choix politiques qui ont été fait pour y répondre ont précipité l’économie mondiale dans une situation absolument inédite.

 

Le choc boursier

L’origine sanitaire de cette crise et le confinement en Chine impactant directement les chaines de productions mondialisées ont engendré un phénomène de panique sur les marchés financiers conventionnels, et la situation a explosé le 12 mars 2020.Les investisseurs en bourse se sont mis à vendre massivement les titres qu’ils détenaient et nous avons alors connu un krach historique. Les principaux indices boursiers mondiaux ont dévissé de 30 à 40 % en seulement 2 semaines[1] !

 

Les chocs économiques

Les mesures légales mises en place pour faire face aux craintes sanitaires ont mené à un double bouleversement de l’économie qui est très rare : nous faisons face à la fois à un choc d’offre et à un choc de demande.

Le choc d’offre est lié aux mesures de confinement qui a poussé de nombreuses entreprises à ralentir, voire stopper leur activité pendant plusieurs mois entre fin janvier et mi-mai selon les pays. Quant au choc de demande, il est évidemment lié à l’effondrement de la consommation des populations du fait des restrictions dans les déplacements sur la même période. Dans une telle situation de baisse des échanges économiques, nous sommes entrés dans une véritable spirale récessionniste.

 

Une récession mondialisée

Le Fond Monétaire International (FMI) fait état de la première récession mondiale depuis 1945, et se prépare à la crise économique la plus grave depuis la Grande Dépression de 1930[2]. Le taux de croissance du PIB mondial est estimé à -5,2 % pour 2020[3]. Selon la Banque mondiale, le pire recul économique concernerait la zone euro, avec un taux attendu de – 9,1 % pour cette année[3]. Et en France, les données émises par le FMI en juin annoncent un recul de 12,5 % du PIB[4].

 

[1] Philippe Alezard. « Marchés boursiers, attention danger ». Contrepoints, 14 avril 2020,

www.contrepoints.org/2020/04/14/369070-marches-boursiers-attention-danger

[2] « Coronavirus : le FMI prévoit la pire récession depuis 1930 ». Courrier international, 21 avril 2020,

ww.courrierinternational.com/article/crise-coronavirus-le-fmi-prevoit-la-pire-recession-depuis-1930

[3] « Perspectives économiques mondiales, juin 2020 ». World Bank, 8 juin 2020,

www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2020/06/08/covid-19-to-plunge-global-economy-into-worst-recession-since-world-war-ii

[4] « IMF Country information : France ». International Monetary Fund, mis à jour le 22 juillet 2020,

www.imf.org/en/Countries/FRA

Réponse des États : plans de relance et explosion de la masse monétaire

Pour faire face à cette récession sévère, les États ont tiré la sonnette d’alarme auprès des banques centrales et ont lancé des plans de soutien et de relance qui atteignent des sommes encore jamais rencontrées, pas même lors de la crise de 2008.

 

Injection de liquidités

Dès le 27 mars 2020, les États-Unis ont adopté un plan de sauvetage massif de leur économie de 2 200 milliards de dollars[5]. C’est un montant équivalent au PIB annuel de la France ! Et à cela s’ajoutent les aides conséquentes de la Réserve Fédérale (FED) avec l’offre de montant illimités aux banques américaines via la vente de titres, et avec des prêts d’urgence réunis dans des programmes pouvant chiffrer jusqu’à un total de 4 500 milliards de dollars[6]. De même en Europe, la Banque Centrale Européenne (BCE) avait débloqué 120 milliards d’euros le 12 mars pour permettre aux banques de continuer à accorder des prêts aux particuliers et entreprises, cela en plus des 20 milliards mensuels émis depuis novembre 2019[6]. Et à tout cela vient s’ajouter un plan de relance historique de 750 milliards d’euros que les États membres de l’Union Européenne ont validé le 21 juillet[7].

 

Soutenir la demande

Le but est d’une part de soutenir la demande. Il faut bien entendu que la population ait les moyens de consommer de nouveau. D’où par exemple les aides de 1 200 dollars versées aux citoyens américains[4], dans un pays dépourvu de filet de sécurité sociale, et où le chômage a explosé depuis le début de la crise sanitaire. On peut citer aussi les mesures de chômage partiel en France[8].

 

Éviter un krach bancaire

L’objectif est également de faire face au manque de liquidités et éviter un krach bancaire. L’augmentation de la masse monétaire vise à éviter le plus possible les interruptions de paiements pour les particuliers et entreprises, ce qui ferait éclater les bulles de dettes privées et causerait des faillites de banques. Les aides allant dans ce sens et qui ont été enclenchées pendant le confinement en France étaient les dispositifs de prêts garantis par l’État ou encore les aides d’État exceptionnelles et immédiates pour les TPE et les indépendants[9].

 

Vous l’aurez compris, la politique monétaire des économies les plus influentes du monde a atteint des sommets pour répondre à la crise. Les banques centrales font tourner la planche à billet pour répondre aux besoins exprimés par les agents économiques (États, banques, entreprises, …). Cela se traduit par des prêts accordés aux banques ou des rachats d’actifs comme des bons du Trésor, des titres de dette souveraine, des créances d’entreprises... Quel que soit l’instrument financier utilisé, le résultat est le même : toujours plus de monnaie est injectée dans l’économie pour pallier le manque de liquidités et éviter une aggravation exponentielle de la conjoncture globale.

 

[5] « Coronavirus : Trump signe le gigantesque plan de relance américain ». Les Echos, 27 mars 2020,

www.lesechos.fr/monde/etats-unis/coronavirus-trump-signe-le-gigantesque-plan-de-relance-americain-1189805

[6] « La BCE impose son indépendance, la Fed ouvre les vannes des liquidités ». Les Echos Investir, 29 avril 2020,

https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/la-bce-impose-son-independance-la-fed-ouvre-les-vannes-des-liquidites-1906047.php

[7] « Macron et Merkel arrachent un accord de 750 milliards pour relancer l’Europe ». La Tribune, 21 juillet 2020,

www.latribune.fr/economie/union-europeenne/macron-et-merkel-arrachent-un-accord-de-750-milliards-pour-relancer-l-europe-853186.html

[8] Lauren Aratani. « $1,200 stimulus checks for all ? What to know about the US coronavirus bailout ». The Guardian, 1 juillet 2020, www.theguardian.com/world/2020/mar/23/coronavirus-us-bailout-what-you-need-to-know

[9] Voir les diverses mesures d’urgence en soutien aux entreprises sur :

https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/les-mesures

Dépréciation du dollar et les raisons à cela

Nous avons observé une dépréciation assez importante du dollar américain (USD) sur le marché des changes entre fin mars et fin juillet 2020. En d’autres termes, le dollar a perdu de la valeur par rapport aux autres devises comme l’euro (EUR), la livre sterling (GBP), le yen (JPY), le dollar canadien (CAD), etc…  Au 31 mars, 1 USD valait 0,90 EUR, contre 0,84 EUR au 31 juillet[10]. Pour information, au cours des deux dernières années, la paire USD/EUR a oscillé entre un minimum de 0,84 et un maximum de 0,9310.

Pourquoi une telle tendance à la dépréciation du dollar sur les marchés ?

 

Expansion monétaire

Tout d’abord, on note l’impact de la politique monétaire expansionniste. La FED est devenue cette année la banque centrale au bilan le plus important du monde avec un record de 7 trillions de dollars[11]. La forte hausse de la quantité de monnaie dollar imprimée signifie qu’un dollar à l’unité vaut moins qu’auparavant. C’est la loi de la rareté en économie : plus un bien est disponible sur un marché, et plus il perd de la valeur. A l’inverse, plus il devient rare et plus il prend de la valeur. D’où une dépréciation du dollar par rapport aux autres monnaies qui, en comparaison, sont imprimées en moins grandes quantités depuis le début de la crise.

 

Baisse des taux directeurs

Autre mesure, la FED a baissé en urgence ses taux d’intérêts directeurs à presque zéro au mois de mars6, afin de stimuler la croissance. Cela permet aux banques commerciales de baisser leurs taux d’intérêts, la monnaie devient moins chère, mais en conséquence, le dollar se déprécie.

 

Chute du prix du pétrole

Le dollar américain a également pâti de l’effondrement du prix du baril de pétrole[12], puisque leurs valeurs sont en partie corrélées. On parle d’ailleurs du fameux pétrodollar pour désigner les revenus, exprimés en USD, qui sont issus de la vente de pétrole par les pays exportateurs d’hydrocarbures.

 

Pénurie de dollar

Enfin, la domination du dollar américain sur la scène internationale s’avère être un désavantage en temps de crise. La devise est la principale monnaie de réserve et d’échanges du monde : elle représente 60% des réserves de changes officielles[13], et c’est environ 50 % du commerce mondial[14] qui est réalisé en USD. Cela traduit donc une grande dépendance des marchés au dollar, ce qui pose problème actuellement. La production et les échanges mondiaux ont drastiquement chuté avec les mesures de confinement, et il y a donc une énorme pénurie mondiale de dollars qui met à mal la confiance en cette réserve de valeur.

 

[10] « EUR per 1 USD - Past year ». XE.com Inc., 31 juillet 2020 (Actualisation quotidienne),

www.xe.com/currencycharts/?from=USD&to=EUR&view=1Y

[11] « Federal Reserve Board - Recent balance sheet trends ». Board of Governors of the Federal Reserve System, 28 juillet 2020, www.federalreserve.gov/monetarypolicy/bst_recenttrends.htm

[12] « Le dollar pâtit de la chute du pétrole, le rouble s’effondre ». Le Figaro.fr, 9 mars 2020,

www.lefigaro.fr/flash-eco/le-dollar-patit-de-la-chute-du-petrole-le-rouble-s-effondre-20200309

[13]  « Currency Composition of Official Foreign Exchange Reserves (COFER) », IMF, 30 juin 2020,

https://data.imf.org/?sk=E6A5F467-C14B-4AA8-9F6D-5A09EC4E62A4

[14] Jie-Hui Lim, Delphine Masquelier, Wim Raymaekers, Astrid Thorsen. « Worldwide Currency Usage and Trends », Swift.com, Avec le soutien de la Ville de Londres et de Paris Europlace, Décembre 2015, p. 7. Disponible sur :

https://www.swift.com/sites/default/files/documents/swift_bi_currency_evolution_infopaper_57128.pdf

Réactions et évolutions dans le secteur des crypto-monnaies

Comment cette vaste crise sanitaire, économique, monétaire et financière a-t-elle alors impacté le monde des crypto-monnaies tout au long de cette première moitié d’année 2020 ? Et quelles perspectives se dessinent pour la suite ?

 

Un mois de mars agité pour l'ensemble des actifs financiers

Concernant les crypto-monnaies et principalement le Bitcoin, qui est le leader du marché, la chute du 12 mars s'explique principalement par le fait que les investisseurs ont sorti les liquidités rapidement du marché, ce qui nous a conduit à une chute brutale du cours. Les Altcoins ont suivi simplement la tendance du Bitcoin du fait que le « market cap » de ce dernier, c’est-à-dire sa capitalisation, et sa dominance pèsent un poids considérable sur l'ensemble du marché.

Cette chute ne remet pas en cause l'avenir des projets cryptos, ni la pérennité du Bitcoin, ni l'intérêt fondamental des acteurs de ce marché. Nous avons d'ailleurs pu constater que les valeurs refuges institutionnelles telles que l'or ont également chuté pendant cette période.

 

L’événement du 12 mars : déroulement et explications

Sur fond de crise sanitaire, les actifs devenant incertains et une certaine panique s'étant emparée des acteurs du marché, ses derniers ont décidé de sortir leurs positions. Le retrait des fonds pour rebasculer en stablecoin, euro, dollar, a généré des creux dans les carnets de commandes et le prix a chuté soudainement et brutalement.

La preuve de la force du Bitcoin est que le décrochage a été stoppé sur un support majeur et historique à environ 4 000 USD. 

Suite à cet arrêt, les liquidités étaient encore peu présentes dans les carnets d'ordres et le cours est devenu très volatil, ce qui a généré des mouvements d’une amplitude de 30%, à la hausse comme à la baisse, extrêmement difficiles à prévoir et très risqués à prendre. Il est à noter que dans ce genre d'environnement l'analyse technique traditionnelle fonctionne très mal.

Ce ne sera que fin mars - début avril que la confirmation de la stabilisation et l'entrée régulière de nouvelles liquidités seront faites. S'en est suivie une hausse du prix du Bitcoin pour atteindre une grande latéralisation entre 8 500 USD et 10 000 USD qui aura duré plus de 60 jours.

 

Notre analyse du point de vue fondamental

Nous pensons qu'un nouveau cycle a commencé. Au vu des évenements qui se sont produits dans l'univers des crypto-monnaies au cours de ces dernières semaines, nous avons pu constater notamment l’émergence et le perfectionnement soudain et rapide des projets DéFi, pour « Finance décentralisée », et d’autres domaines propres à la cryptosphère, liés à la protection des données, la sécurité, décentralisation, etc...

Nous gardons un œil attentif sur tout ce qui se passe au niveau fondamental, et jusqu'à cette heure, les nouvelles positives continuent d'être publiées :  mise à jour des systèmes, objectifs fixés dans les livres blancs atteints, lancement de projets novateurs, partenariats...
 

Notre analyse du point de vue technique

Techniquement les graphiques indiquent que nous sommes encore dans les prémisses d'un nouveau cycle, même si certains Altcoins ont marqué des performances très intéressantes ces dernières semaines.

En termes de trading, nous concentrons nos analyses sur les Big et Mid Cap, c’est-à-dire les crypto-monnaies où le volume échangé est le plus important. La raison à cela est que lorsque nous entrons en position avec un certain capital, il nous est impératif de pouvoir sortir rapidement, et au prix fixé si le marché ne confirme pas notre analyse. Mais également, il nous faut bénéficier des courants porteurs qui entraînent les prix vers le haut. Ainsi, tout ce qui est acheté doit être revendu avec un volume supérieur. Le travail sur Small Cap n'est pas exclu, mais les tailles de positions sont proportionnelles au volume traité afin d'éviter toute mésaventure. 

Quelles perspectives pour la suite ?

Nous ne pouvons pas prédire l'avenir avec certitude, cependant nous avons recueilli, analysé avec minutie et regroupé plusieurs indices qui nous laissent à penser que les crypto-monnaies sont à l'aube de passer à un niveau supérieur. Nous aimons la comparaison avec internet : pensé dans les années 1960, créé dans les années 1990, en début d’adoption dans les années 2000 et devenu totalement incontournable depuis 2014. La situation économique et financière mondiale actuelle, fébrile et incertaine, est profitable à la cryptosphère. De plus en plus de personnes s'éduquent à l'univers des crypto-monnaies.

A l'heure de la rédaction de ses lignes – le 30 juillet 2020 -, le Bitcoin a cassé une résistance historique de plusieurs mois à 10 500 USD.  Une clôture hebdomadaire au-dessus de ce prix nous fournirait un premier signal que la tendance de fond commence à être haussière sur le Bitcoin. Une poursuite du mouvement peut nous rapprocher du niveau des 12 500 USD.

Des résistances se trouvent toutefois encore sur le chemin, notamment celle à 14 000 USD qui, si elle casse, nous ramènerait certainement sur l'ATH, ou « All time Hight » pour le niveau le haut jamais enregistré, soit à environ 19 000 USD.

 

Les Altcoins forment pour la plupart des structures de marché au plus bas, ou « Bottom » dans notre jargon, sur des unités de temps relativement grandes, avec des indications que les volumes échangés sont intéressants. Pour certains d'entre eux, les hausses rapides ayant eu lieu ces dernières semaines sont des montées sur les résistances historiques.

 

Des outils avancés nous permettent de voir également que de nombreux Bitcoins ont été sortis des échanges pour être placés sur des clés privées. La déduction qui peut en être faite est que l'offre diminue, donc la rareté se créé. Et comme vu plus haut dans l’analyse de la dépréciation du dollar, ce qui est rare a des chances de voir sa valeur augmenter !
 

A noter que la dépréciation du dollar impacte directement le stablecoin USDT par rapport à la devise euro. En soi, la pièce USDT ne perd pas de force, c'est le dollar qui a perdu 9% de sa valeur depuis le 20 mars.

 

Fondamentalement et techniquement une baisse du dollar signifie une hausse des métaux précieux et insidieusement une hausse du Bitcoin, comme cela a pu être le cas par le passé. Nous restons donc très attentifs aux niveaux travaillés par l'indice du dollar.

Conclusion

      En résumé, le monde fait donc actuellement face à une situation inédite assez grave dans l’histoire de l’économie. Depuis le mois de mars dernier, les impacts de la crise sanitaire ont été visibles dans l’économie réelle avec le fort ralentissement des échanges – production et consommation - et sur les marchés financiers avec une chute des prix en bourse et de la valeur de nombreux crypto-actifs, ainsi qu’une monnaie de réserve mondiale – le dollar américain – qui montre des signes de faiblesse.

      En ce qui concerne l’écosystème des crypto-monnaies, les impacts sont toutefois bien plus nuancés que dans les autres secteurs économiques, sans doute du fait de la décentralisation des registres de blockchain qui procurent à ce marché un fort potentiel de confiance. Bien sûr, le développement et l'instauration du nouveau cycle économique prend du temps, mais les signaux solides arrivent les uns après les autres, et la crise que nous subissons actuellement favorise le développement des crypto-actifs.

      Pour conclure, nous envisageons de très beaux jours pour les crypto-monnaies ! Le choc subi au mois de mars dernier a été récupéré avec force et conviction par les acteurs du marché, ce qui conforte sur la puissance des projets crypto et annonce donc de belles perspectives pour l’avenir !

GLOSSAIRE

FED ou Réserve Fédérale : c’est la banque centrale des États-Unis. Elle détermine la politique monétaire avec comme prérogatives d’assurer la croissance et le plein emploi. Elle est indépendante du gouvernement américain, bien qu’elle ait à rendre des comptes au Congrès. Son siège est à Washington.

 

BCE ou Banque Centrale Européenne : C’est l’institution monétaire de l’Union Européenne, en charge de la politique économique et monétaire de la zone euro et ayant pour objectif la stabilité de la monnaie. Son siège est à Frankfort en Allemagne.

 

Liquidités (ou masse monétaire) : il s’agit de la monnaie immédiatement disponible, en circulation dans l’économie réelle et sur les marchés financiers, qu’elle soit sous forme d’argent liquide (billets, pièces, …) ou de monnaie numérique sur les lignes de comptes en banque. Les quantités de liquidités nouvellement injectées dans l’économie explosent actuellement, renforçant encore davantage la politique monétaire d’assouplissement quantitatif.

 

Assouplissement quantitatif ou « quantitative easing (QE) : c’est une politique monétaire non conventionnelle de rachat massif d’actifs et de titres de dettes aux acteurs financiers (bons du Trésor, obligations d’entreprise, titres hypothécaires, …). Le QE de la BCE entre mars 2015 et décembre 2018 est monté jusqu’à 80 milliards d’euros par mois. Mais aujourd’hui, il va encore plus loin avec la crise que nous connaissons en 2020. 

 

Dépréciation : C’est la constatation de la baisse de la valeur d'une monnaie sur le marché des changes. Elle se produit lorsqu’une devise s’affaiblit, par opposition à l’appréciation, lorsqu’une devise se renforce. Actuellement l’USD se déprécie par rapport à l’EUR, et l’EUR s’apprécie par rapport à l’USD.

 

Dévaluation : C’est la baisse officielle décidée par un État de la valeur de sa monnaie nationale. Elle résulte donc d'une décision des autorités monétaires, par exemple pour augmenter sa compétitivité à l’export.

 

« USD » : il s’agit du code standard international pour représenter le dollar des Etats-Unis, selon la norme ISO 4217. Cette écriture est très utilisée dans le monde financier, sur les marchés des changes, de la bourse et des crypto-monnaies. De la même manière, on aura EUR pour l’euro, JPY pour le yen japonais, CAD pour le dollar canadien, GBP pour la livre sterling, CHF pour le franc suisse, …

 

Taux directeurs : ce sont les taux d’intérêts fixés par les banques centrales d’un pays ou une union monétaire, affichant ainsi le coût de l’emprunt pour les banques qui cherchent à s’alimenter en liquidités. Ils sont donc en quelque sorte le baromètre du coût du crédit.

En cette période de crise, les taux directeurs sont fixés à des niveaux très bas de façon à encourager la demande par le crédit, et ainsi favoriser la reprise de la croissance.

 

Altcoins : ce sont les actifs numériques reposant sur la technologie blockchain et dont le nom vient de « alternative coins ». Ils désignent donc toutes les crypto-monnaies qui sont des alternatives au Bitcoin.

 

Analyse fondamentale : c’est une approche d’analyse qui, dans la cryptosphère, s’intéresse à l’évolution de la santé économique générale du secteur des crypto-monnaies, de ses acteurs, ainsi qu’à la pertinence et pérennité des projets qui y sont développés.

 

Analyse technique : cette approche d’analyse porte sur l’étude des graphiques en s’appuyant sur des outils techniques propres au trading (les courbes de Bollingers, les chandeliers, l’indicateur Ichimoku, le RSI ou « Relative Strenght Index », et bien d’autres).

 

« DeFi » ou Finance décentralisée : cela fait référence à l’ensemble des produits et services financiers développés sur la blockchain. Ce sont donc des services décentralisés permettant aux utilisateurs d’avoir directement le contrôle sur leurs fonds.

 

Livre blanc : dans le monde des crypto-monnaies, c’est la feuille de route d’un projet, publiée par son initiateur. Elle décrit l’objectif général du projet et les moyens utilisés pour y parvenir.

 

Blockchain : nouvelle technologie qui se développe depuis 2009, et qui a permis l’émergence des crypto-monnaies. C’est un registre numérique distribué qui appartient à ses utilisateurs et qui permet les échanges de pair à pair. Elle permet notamment l’achat et la vente des crypto-actifs sans avoir à passer par un organe central de contrôle - alors que dans le cadre des échanges de devises, les acteurs économiques ont recours aux banques centrales et commerciales qui sont les tiers de confiance.

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